jeudi 12 mars 2015

CLAUDE VERLINDE (NE EN 1927) VI





 
Claude Verlinde-DIALOGUE DE SOURDS
 
 

 
Claude Verlinde-EGALITE 1989
 
 

 
Claude Verlinde-FACE A FACE 2008
 
 

 
Claude Verlinde-FEMMES RACINES 1980
 
 

 
Claude Verlinde-FLEUR DE FEMMES
 
 

 
Claude Verlinde-FRATERNITE 1989
 
 

 
Claude Verlinde-Il y a plus de Folz que de saiges et la plus grande partie surmonte toujours la meilleure
 
 

 
Claude Verlinde-JEU ENTIER
 
 
 
 
 

samedi 7 février 2015

AISAR JALIL MARTINEZ (NE EN 1953) III

 
Quelques œuvres supplémentaire de Aisar Jalil Martinez, peintre cubain que j'affectionne particulièrement...
 
 
 
 
 

 
 

 
 

 
 

 
 

 
 

 
 

 
 
 

ALEXANDER CALDER (1898-1976) I





 
ALEXANDER CALDER 1971
 
 


Alexander Calder est un sculpteur et peintre américain né le 22 juillet 1898 à Lawnton près de Philadelphie et mort le 11 novembre 1976 à New York. Il est surtout connu pour ses mobiles, assemblages de formes animés par les mouvements de l'air, et ses stabiles, « la sublimation d'un arbre dans le vent » d'après Marcel Duchamp.

Il s'installe en France en 1927, où il fabrique des jouets et donne des représentations avec son cirque de marionnettes, en fil de fer ainsi qu'en bois articulés. Il entre en contact avec des représentants de l'avant-garde artistique parisienne comme Joan Miró, Jean Cocteau, Man Ray, Robert Desnos, Fernand Léger, Le Corbusier, Theo van Doesburg et Piet Mondrian en 1930 qui aura une grande influence artistique sur lui. Il abandonne la sculpture figurative en fil de fer qu'il avait pratiquée depuis 1926 pour adopter un langage sculptural entièrement abstrait.

En 1931, il s'incorpore au groupe Abstraction-Création, qui se consacre à la non figuration. À la galerie Percier, il expose une série d'œuvres abstraites faisant référence au monde naturel et aux lois de la physique qui le gouvernent. Construites en fil de fer et en bois, la plupart de ces œuvres évoquent la disposition de l'univers. Il commence aussi à construire des sculptures composées d'éléments mobiles indépendants entraînés par un moteur électrique ou par manivelle manuelle. En 1932, il expose trente de ces sculptures qualifiées de mobiles par Marcel Duchamp et qui marquent le début de sa carrière.




 
ALEXANDER CALDER-1909 DOG
 
 

 
ALEXANDER CALDER-1909 DUCK
 
 
En 1919, il a obtenu le diplôme d'ingénieur en mécanique à l'Institut de technologie Stevens de Hoboken. Mais il préfère l'art qu'il a déjà pratiqué en amateur grâce au matériel et aux outils fournis pas son père. Dès 1906 il fabrique des poupées pour sa sœur et à Noël 1909, il offre deux sculptures à ses parents. Il s'agit du chien et du canard reproduits ici et faits de tôle de laiton pliée.
 
 
 




PABLO PICASSO (1881-1973) V

 
 
 
Pablo Picasso-1896 Autoportrait aux cheveux courts
 

 
Pablo Picasso-1896 Autoportrait en gentilhomme du XVIIIe siecle
 
 

 
Pablo Picasso-1896 Courses de taureaux
 
 

 
Pablo Picasso-1896 L'ENFANT DE COEUR
 
 

 
Pablo Picasso-1896 L'ENFANT ET SA POUPEE
 
 

 
Pablo Picasso-1896 La madre del artista
 
 
 
 

PAULO JORGE LOPES MARQUES



Paulo Jorge Lopes Marques est un artiste portugais né en 1965 et originaire de Coimbra .





PAULO JORGE LOPES MARQUES
 
 
 
 

 
 
 
 

lundi 8 décembre 2014

FLORENCE HENRI AU JEU DE PAUME - PARIS

Florence Henri
Miroir des avant-gardes, 1927-1940
du 24 février
au 17 mai 2015
Paris
 
 
 
 
FLORENCE HENRI-1928 Autoportrait
 
 
 
Florence Henri (New York, 1893-Compiègne, 1982), artiste protéiforme, est d’abord connue pour sa peinture, avant de se faire une place incontestable dans le domaine de la photographie des avant-gardes entre la fin des années 1920 et le début des années 1940. Après avoir vécu en Silésie, à Munich, Vienne, Rome et surtout Berlin, elle se fixe définitivement à Paris au milieu des années 1920, où elle se consacre pleinement à la photographie. Ce médium lui permet d’expérimenter de nouvelles relations à l’espace, notamment par l’introduction de miroirs et autres objets dans ses compositions.

Le Jeu de Paume présente un vaste panorama de la production photographique de Florence Henri, développée entre 1927 et 1940, qui comprend aussi bien ses autoportraits, compositions abstraites, portraits d’artistes, nus, photomontages, photocollages, que des photographies documentaires prises à Rome, à Paris et en Bretagne. L’exposition est constituée principalement de tirages d’époque ainsi que de quelques documents et publications.

Dans sa jeunesse, Florence Henri étudie la musique et la peinture en Angleterre et en Allemagne. En 1919, étudiante à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin, elle rencontre l’écrivain et historien Carl Einstein et se lie d’amitié avec plusieurs représentants de l’art d’avant-garde, entre autres Hans Arp, Adrian Ludwig Richter, John Heartfield et Lázló Moholy-Nagy. Elle suit des cours au Bauhaus de Weimar auprès de Paul Klee et Vassily Kandinsky. En 1924, elle s’installe à Paris où elle fréquente l’Académie de Montparnasse, dirigée par André Lothe, puis l’Académie moderne fondée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant. En 1927, après une visite au Bauhaus de Dessau, elle abandonne la peinture pour la photographie. C’est à cette époque qu’elle réalise ses fameux autoportraits au miroir et ses compositions de natures mortes, issues de ses premiers pas dans la recherche spatiale qu’elle mènera à travers la photographie.

Entre la fin des années 1920 et le début des années 1930, ont lieu en Allemagne trois expositions mythiques dans l’histoire de la photographie européenne qui permettent de rendre compte de l’essor des nouveaux concepts en photographie et de la rupture avec la tradition : « Fotografie der Gegenwart », au Museum Folkwang à Essen, en 1929, « Film und Foto » (« Fifo »), organisée la même année par le Deutscher Werkbund à Stuttgart – cette exposition est le point culminant du mouvement de la Nouvelle Vision (Das Neues Sehen) promu, entre autres, par László Moholy-Nagy –, et « Das Lichtbild » à Munich, en 1931, qui, quant à elle, consacre le triomphe de la Nouvelle Objectivité (Die Neue Sachlichkeit), représentée par Albert Renger-Patzsch.

Invitée à montrer un nombre important de tirages dans ces trois expositions, Florence Henri se voit ainsi reconnue pour sa production photographique au cours de cette période fondamentale où l’outil photographique servit à libérer la vision de l’homme et l’ouvrit à de nouvelles expériences.
Le studio que Florence Henri ouvre à Paris en 1929, rivalise avec celui de Man Ray. Elle y donne des cours de photographie que fréquentent, entre autres, Lisette Model et Gisèle Freund. En dépit de la place centrale qu’occupe son œuvre dans le milieu photographique de l’avant-garde de la fin des années 1920 et de sa renommée comme portraitiste à Paris, et bien qu’elle ait publié ses photographies dans de nombreuses revues illustrées de l’époque – Arts et Métiers, Lilliput, etc. –, l’œuvre de Florence Henri demeure largement méconnue.
Ce commentaire de László Moholy-Nagy illustre très clairement la position de Florence Henri : « avec les photographies de Florence Henri, la pratique de la photographie aborde une nouvelle phase d’une toute autre ampleur que ce qu’il aurait été possible d’imaginer jusque ici. Au-delà de la composition documentaire, précise, exacte, des photographies définies à l’extrême, la recherche de l’effet de lumière est abordée non seulement dans les photogrammes abstraits, mais aussi dans les photographies de sujets concrets. Toute la problématique de la peinture manuelle est assumée dans le travail photographique et, à l’évidence, se trouve considérablement élargie par le nouvel instrument optique. En particulier les images réfléchies et les rapports spatiaux, les superpositions et les intersections qui sont explorés dans une perspective et avec un point de vue inédits. »
 
Commissaire : Cristina Zelich, commissaire indépendante

Exposition réalisée par le Jeu de Paume, avec l'aimable collaboration de l'Archive Florence Henri, Gênes
 
 
 
 
 
 

 
FLORENCE HENRI-1934 Line Viala
 
 
 


 

jeudi 20 novembre 2014

PARIS CENTRE POMPIDOU : JACQUES BOIFFARD



Jacques-André Boiffard, la parenthèse surréaliste


5 novembre 2014 - 2 février 2015 de 11h00 à 21h00

Galerie de photographies - Centre Pompidou, Paris
 
 
Jacques-André Boiffard vers 1929
 
Jacques-André Boiffard est le dernier grand photographe surréaliste qui n'ait encore jamais fait l'objet d'une exposition rétrospective. Pour l'ouverture de sa nouvelle galerie de photographies, le Centre Pompidou expose pour la première fois une sélection de soixante-dix de ses photographies.
Né en 1902, Boiffard abandonne ses études de médecine pour se lancer dans l’aventure surréaliste. En décembre 1924, avec Paul Éluard et Roger Vitrac, il signe la préface du premier numéro de La Révolution surréaliste. Témoin discret autant qu’actif de l’épopée surréaliste, il participe aux activités collectives de la Centrale surréaliste, signe des articles et des tracts, puis se forme à la photographie auprès de Man Ray. Il sera son assistant pour les portraits réalisés en studio, mais aussi pour deux de ses films, L’Étoile de mer et Les Mystères du château du dé. En 1928, il réalise, à la demande d’André Breton, une bonne part des photographies documentaires destinées à accompagner la publication de Nadja. Il rejoint ensuite l’équipe dissidente reformée autour de Georges Bataille en opposition à Breton. C’est lui qui, probablement avec la complicité d’Eli Lotar, réalise le fameux photomontage destiné à illustrer « Un Cadavre » le tract d’insultes signé Bataille, Desnos, Leiris, Morise, Prévert, Ribemont-Dessaignes, Queneau, Vitrac et quelques autres, montrant Breton le front ceint d’une couronne d’épines. Pour Documents, la revue de Bataille, Lotar réalise quelques-unes des images les plus inquiétantes de l’iconographie surréaliste : le portrait renversé de sa compagne nue, Les Mouches, Le Gros orteil, etc. Au début des années 1930, Boiffard ouvre avec son ami Lotar, et grâce au financement de Charles et Marie-Laure de Noailles, un studio dans lequel il réalise des portraits et des commandes publicitaires. Puis, au milieu des années 1930, aussi soudainement qu’il y était venu, il abandonne la photographie et le surréalisme pour reprendre ses études de médecine et devenir radiologue.
Se résumant à une courte décennie, la trajectoire du photographe Boiffard fut pour le moins fulgurante. Restreinte, dans la durée comme dans le nombre, sa production photographique est cependant l’une des plus authentiquement surréalistes de cette période. Bien que la publication des images de Boiffard dans Nadja et dans Documents ait, ces dernières années, suscité une très large fortune critique, notamment anglo-saxonne, son œuvre demeure encore trop peu connue. « […] Que ceux d’entre nous dont le nom commence à marquer un peu, l’effacent. Ils y gagneraient une liberté dont on peut encore espérer beaucoup […] », écrivait Paul Nougé à André Breton en 1929. Boiffard semble avoir parfaitement réussi à faire sienne l’injonction du leader surréaliste belge en parant d’un voile de mystère son apparition éclair au sein du surréalisme.
En 2011, l’acquisition de la collection de photographies de Christian Bouqueret venait accroître les collections du Centre Pompidou, déjà riches de vingt-six épreuves originales de Boiffard, de cinquante tirages supplémentaires. Il s’agit désormais de la plus importante collection institutionnelle de photographies de Jacques-André Boiffard. Augmentée de quelques épreuves vintage encore conservées en mains privées, l’exposition rassemble pour la première fois les images de Boiffard pour André Breton, pour Georges Bataille, ses travaux de commande ou ses recherches plus expérimentales. Traçant un portrait inédit de ce météore du surréalisme, cette première rétrospective lui rend la place qu’il mérite dans l’histoire de la photographie.
Commissaire : Mnam/cci Clément Chéroux
 
 
 
Jacques-AndrŽé Boiffard – Jacques Prévert sous le masque, 1930
 
 

samedi 15 novembre 2014

LYON - JACQUELINE DELUBAC : Le choix de la modernité. Rodin, Lam, Picasso, Bacon





MUSEE DES BEAUX ARTS DE LYON

20 place des Terreaux
F-69001 LYON


Le choix de la modernité. Rodin, Lam, Picasso, Bacon

7 novembre 2014 – 16 février 2015



 
INTERIEUR DE L'APPARTEMENT DE JACQUELINE DELUBAC
 
 
Une grande exposition consacrée à Jacqueline Delubac (1907 – 1997) est programmée à l'automne 2014. En insistant sur l’audace de ses choix, l’exposition présentera à la fois la comédienne, la femme « la plus élégante de Paris » mais aussi et surtout l’amatrice d'art qui légua trente-huit œuvres de première importance au musée des Beaux-Arts de sa ville natale en 1998.
 
Jacqueline Delubac quitte Valence pour Paris dans les années 20, où sa carrière théâtrale débute en 1931 avec une pièce de Sacha Guitry (1885 – 1957). Devenant la troisième épouse de l’auteur en 1935, elle emménage dans son hôtel particulier et vit alors entourée d’œuvres d’art. À la scène comme à la ville, la comédienne incarne l’élégance et l’avant-garde de la mode. Après avoir interprété vingt-sept rôles au théâtre et joué dans vingt-cinq films, Jacqueline Delubac, séparée de Sacha Guitry en 1939, interrompt sa carrière au début des années 50. Elle entreprend aussitôt de constituer sa propre collection d’œuvres d’art et devient une figure du Tout-Paris. Elle partage sa nouvelle passion avec son nouveau compagnon Myran Eknayan, lui-même collectionneur, qu’elle épouse sur le tard, en 1981.
Dès 1988, l’ancienne comédienne originaire de Lyon commence à penser à l’avenir de ses collections. Sans héritier, elle souhaite les transmettre à une institution publique. Après sa mort, le musée des Beaux-Arts de Lyon reçoit ainsi trente-cinq tableaux ou pastels de Monet, Manet, Renoir, Degas, Bonnard, Vuillard, Léger, Braque, Picasso, Miró et Bacon... Ce legs exceptionnel, complété par quelques bronzes de Rodin et les tableaux du XIXe siècle ayant appartenu à Myran Eknayan, est révélé au public en 1998 dans les salles du musée tout juste rénové. Le legs de Jacqueline Delubac permet depuis au musée des Beaux-Arts de Lyon de présenter la première collection impressionniste hors de Paris, tandis que les œuvres modernes et contemporaines offrent des grands jalons de l’art du XXe siècle.
 
 
 
 
Jean Dubuffet-1967 LE VERRE D'EAU V
 
 
à consulter le très complet dossier de presse de l'exposition sur le site du MBA de Lyon en format Pdf à l'adresse suivante :
 
 
 
 
 

vendredi 31 octobre 2014

LA VILLA AIR-BEL : AOUT 1940-SEPTEMBRE 1941

 
 
 
 
VILLA AIR-BEL MARSEILLE
 
Le 14 août 1940, le journaliste américain Varian Fry arrive à Marseille en tant que représentant de l'Emergency Rescue Committee, francisé sous le sigle CAS pour « Centre Américain de Secours ». Aidé financièrement par une richissime héritière américaine, Mary Jayne Gold, et bénéficiant du patronage d'Eleanor Roosevelt, Varian Fry a pour mission de permettre à de nombreux intellectuels, savants ou personnalités politiques en danger de quitter la France pour les États-Unis. Pour animer ce comité, Varian Fry parvient à réunir entre dix et vingt personnes. Cherchant un endroit où se loger, la secrétaire particulière de Fry, Théo Bénédite8 et Mary Jayne Gold découvrent une bastide rectangulaire sur un terre-plein en terrasse inoccupée, « vaste maison au crépi qui s'écaille et qui se cache en haut d'une allée bordée de platanes prolongée par une voie plantée de gigantesques cèdres ». Le propriétaire de cette maison de dix-huit pièces (dont huit chambres et une bibliothèque de quarante mètres carrés) entièrement meublées et entourée d'un grand parc, est le docteur Thumin, qui vit en célibataire avec sa sœur dans le pavillon à côté. C'est Daniel Bénédite qui la loue pour le Comité. Les premiers occupants, outre Varian Fry, Théo et Daniel Bénédite et Mary Jayne Gold, sont l'écrivain Victor Serge, sa compagne Laurette et leur fils Vlady. Il suggère de recueillir André Breton, sa femme Jacqueline Lamba et leur fille Aube arrivés depuis peu à Marseille1.

Les dimanches après-midi, la villa reçoit d'autres artistes, surréalistes ou non : Arthur Adamov, Hans Bellmer, Victor Brauner, René Char, Frédéric Delanglade, Oscar Dominguez, Marcel Duchamp, Max Ernst, le photographe André Gomès, à qui l'on doit de nombreuses photos de cette période, Peggy Guggenheim, Jacques Hérold, le comédien Sylvain Itkine, Wifredo Lam, André Masson, Péret, Tristan Tzara, Remedios Varo, Wols et Ylla (Camilla Koeffler)1.

Victor Serge : « Nous avions baptisé Espervisa le château délabré [...]. Breton y écrivait des poèmes dans la serre, au soleil de novembre. J’écrivais des pages de roman et ce n’était pas par amour de la « littérature » : il faut témoigner sur ce temps1. »

La villa est détruite en 1986
 
 
 
VARIAN FRY (1907-1967)
 
 
Varian Mackey Fry, né le 15 octobre 1907 à New York et mort le 13 septembre 1967, était un journaliste américain qui, depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants antinazis en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy. Il ne bénéficia que d'une reconnaissance tardive de la part de la France et fut fait chevalier de la Légion d'honneur le 12 avril 1967.
Malgré... la surveillance du régime de Vichy, il cacha de nombreuses personnes à la villa Air-Bel et les aida à s'enfuir. Plus de 2 200 personnes se réfugièrent notamment au Portugal, alors neutre, avant de se rendre aux États-Unis. D'autres passèrent par la Martinique, comme André Breton ou Victor Serge
Il a également bénéficié de l'aide financière de Peggy Guggenheim.
Par conviction personnelle, Bingham fournira des visas à tous ceux que lui indiquera Varian Fry, et finalement, ils seront près de deux mille à en bénéficier, généralement des intellectuels ou des artistes de renom comme Max Ernst, André Breton, Hannah Arendt, Marc Chagall, Lion Feuchtwanger, les fils de Thomas Mann, Alma Mahler, Anna Seghers, Arthur Koestler, Jacques Hadamard ou Otto Meyerhof.
 
 
 
 

mardi 14 octobre 2014

CENTRE POMPIDOU : Modernités plurielles de 1905 à 1970

Modernités plurielles

Une nouvelle histoire de l'art moderne de 1905 à 1975



jusqu'au 26 janvier 2015 de 11h00 à 21h00
Musée - Niveau 5 - Centre Pompidou, Paris
 
 
 

 
Vincente Monteiro, A Caçada (La chasse), 1923
 
 
Le Centre Pompidou présente pour la première fois une histoire mondiale de l’art, au travers d’un parcours de plus de 1 000 oeuvres, avec 400 artistes et 47 pays représentés. Entretien avec Alain Seban, président du Centre Pompidou.
 
Le Centre Pompidou se « mondialise ». Pourquoi et comment ?

Alain Seban - Dès mon arrivée à la tête du Centre Pompidou en 2007, j’ai placé la globalisation de la scène artistique au coeur de la réflexion à mener. Le rayonnement international du Centre Pompidou est un objectif stratégique. C’est l’enjeu majeur du 21e siècle pour un musée d’art contemporain. L’art est devenu global. Notre collection se veut universelle, elle doit donc refléter cette nouvelle géographie de la création en s’ouvrant aux scènes émergentes, proposer des lectures plus ouvertes de l’histoire de l’art moderne et contemporain, des lectures nécessairement plurielles qui ne peuvent plus se réduire à l’histoire canonique de la modernité occidentale. Cela implique de réorganiser le musée et de trouver de nouveaux moyens pour élargir la collection. Nous avons choisi de mettre l’accent sur la recherche et la coopération qui nous permettent de construire des réseaux de partenaires à travers le monde. Cette ouverture s’exprime d’abord à travers une gestion dynamique des collections et une volonté d’ouverture vers les pays non occidentaux. Créé en 2009, le programme « Recherche et Mondialisation » s’attache à la mise en place d’une politique d’actions et d’acquisitions tournée vers les scènes artistiques émergentes. Cette initiative a déjà favorisé l’achat d’oeuvres d’importants artistes d’Amérique latine et des pays d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. Le Centre Pompidou a aussi fortement développé sa stratégie d’itinérances internationales et la présentation de ses collections à l’étranger. Il bénéficie du soutien de la Centre Pompidou Foundation qui accompagne pleinement l’enrichissement de notre collection. Basée aux États-Unis, elle a pour mission de soutenir les acquisitions, d’encourager les donations.
 
Quelle est la spécificité de la collection du Centre Pompidou. Comment voyez-vous l’évolution du Musée ?

AS - Le Centre Pompidou conserve la plus importante collection d’art moderne et contemporain d’Europe, la plus importante au monde pour ce qui concerne l’art moderne et l’une des toutes premières au monde en incluant la période contemporaine. Cette collection exemplaire compte plus de 95 000 oeuvres. Nous renouvelons périodiquement, comme aucun autre musée au monde, l’accrochage d’une sélection des chefs-d’oeuvre de cette collection, selon des parcours thématiques et chronologiques, et montrons largement et régulièrement les nouvelles acquisitions. Nous devons avoir une gestion de la collection encore plus active. L’évolution du musée passe par une rotation des collections plus rapide, plus souple, plus dynamique. La distinction entre expositions et accrochage permanent tend à s’y estomper. L’heure est à l’agilité : mobiliser et déployer beaucoup plus fortement la collection hors les murs, à la fois en région et à l’étranger, être présents dans un musée existant ou un lieu non muséal avec des oeuvres de la collection à travers un projet de « Centre Pompidou Provisoire ». L’idée est de présenter pour une durée de trois à quatre ans une exposition de quelques dizaines d’oeuvres importantes, permettant une traversée du 20e siècle. Les techniques développées pour le Centre Pompidou mobile – qui a sillonné la France pendant deux ans pour présenter des oeuvres de la collection – seront mises à profit, dans des lieux qui ne seront pas forcément aux normes muséales comme les monuments, les centres commerciaux, les universités… Beaucoup plus largement déployé, en France comme à l’étranger, notre musée doit être encore plus attentif à la promesse que fait le Centre Pompidou à ses visiteurs et qui constitue le coeur de son identité : contribuer à écrire toute l’histoire de l’art des 20e et 21e siècles ; donner accès au plus large public à l’art et à la création de notre temps. Dédiée à l’histoire mondiale de l’art de 1905 à 1970 à travers les oeuvres de 400 artistes de 47 pays l’exposition-accrochage de plus de 1 000 oeuvres que présente en cette rentrée le Centre Pompidou, en est la pleine et magnifique illustration.
 
 
Une exposition-manifeste
Par Catherine Grenier

« Modernités plurielles » est une exposition-manifeste, proposant une vision de l’art moderne renouvelée et élargie. Puisant dans les richesses de sa collection, le Centre Pompidou présente pour la première fois une histoire mondiale de l’art de 1905 à 1970. Au travers d’un parcours de plus de 1 000 oeuvres, avec 400 artistes et 47 pays représentés, cette relecture enrichie de l’histoire de l’art nous plonge au coeur de la diversité exceptionnelle des formes artistiques.
Ouverte aux différents pays du monde comme à des esthétiques très variées, « Modernités plurielles » illustre les rapports complexes et dynamiques entre modernité et identité, universalité et culture vernaculaire, qui traversent toute l’aventure de l’art moderne. Contextuelle, l’exposition resitue les grands maîtres des avant-gardes au sein des réseaux d’échanges et d’émulations artistiques caractéristiques de cette période de remise en cause et d’inventions foisonnantes. Transdisciplinaire, elle montre les croisements et les confluences entre les différents arts (arts plastiques, photographie, cinéma, architecture, design…), comme l’interaction de l’art moderne avec les pratiques traditionnelles et les expressions non artistiques.
 
Décentrant le regard pour englober des territoires et des pratiques périphériques ou méconnus, elle propose de nombreuses découvertes et établit de nouvelles narrations. Les principaux mouvements, comme les constellations esthétiques plus diffuses, y sont revisités. Ainsi, par exemple, les deux configurations privilégiées de la vie artistique cosmopolite parisienne que sont la première et la seconde École de Paris (avant et après-guerre), sont reconsidérées dans toute leur diversité.
Attentive aux différentes expériences vécues par les artistes dans les pays occidentaux et non occidentaux, l’exposition tresse une histoire commune, tout en proposant les repères historiques diversifiés nécessaires. Pour cela, un principe nouveau de présentation est adopté : une très large documentation, composée de revues d’art du monde entier, est disposée à proximité des oeuvres.
Adoptant une perspective historique, l’exposition suit un principe chronologique. Mais elle témoigne aussi des temporalités ouvertes et discontinues que génèrent les échanges et les processus de réaction des artistes aux propositions formulées par les avant-gardes. En confrontant la perspective canonique de la succession linéaire des mouvements à une histoire tracée à partir des marges et des périphéries, elle substitue à l’histoire des influences une cartographie des connexions, des transferts, mais aussi des résistances. Les différentes sections de salles, organisées comme de micro-expositions, tracent à la fois la fortune internationale de certaines impulsions modernistes (expressionnisme, futurisme, constructivisme, etc.), comme elles présentent les mouvements locaux nés en lien ou en réaction à ces impulsions. S’agissant des années 1950-70, l’exposition met en lumière des thématiques transversales (totémisme, art brut), ainsi que les constellations mondiales qui se développent autour de certains flux esthétiques – les abstractions construites et informelles, le cinétisme, l’art conceptuel – qui se poursuivent jusqu’aux années 1970.
 
Au-delà de l’élargissement international qui caractérise l’ensemble de l’exposition, celle-ci propose aussi un panorama plus ouvert des formes de la création esthétique. Sont ainsi considérées des esthétiques jusqu’alors peu représentées ou sous-estimées. Une large section est notamment consacrée à la présentation de la pluralité des réalismes des années 1920-1940, notamment développés dans les pays latino-américains. La mouvance du « réalisme magique » et ses échos internationaux sont représentés aux côtés du surréalisme international, dont la présentation est associée à la figure fédératrice d’André Breton. Sur un autre registre, plusieurs oeuvres emblématiques de l’art naïf et de l’art brut sont insérées dans le parcours. Enfin, l’intérêt manifesté par les artistes pour les arts non occidentaux, pour les arts populaires, ou encore pour la vie moderne et les arts appliqués, est restitué dans plusieurs sections qui reconstituent ce « regard élargi » caractéristique de la période moderne. Ainsi, par exemple, la salle consacrée aux « expressionnismes » réunit la gamme très large des artistes (Macke, Kirchner, Nolde, mais aussi Picasso, Matisse, Delaunay) comme des formes d’art, convoqués par l’Almanach du Blaue Reiter, conçu par Vassily Kandinsky et Franz Marc. La section consacrée à la donation Michel Leiris réassocie pour la première fois les oeuvres d’art occidentales de cette collection avec les oeuvres extra-occidentales qui ont été attribuées au Musée du Quai Branly au moment de ce don prestigieux. 

 La scène artistique française, attirant des artistes du monde entier venant se former ou en exil, a été particulièrement cosmopolite jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les années 1950-1970 ont de même connu un afflux d’artistes des diverses régions du monde. La collection du Centre Pompidou conserve le témoignage de cette histoire, avec notamment de nombreuses oeuvres de scènes artistiques qui sont en cours de redécouverte. C’est le cas notamment, pour la période moderne comme pour l’après-Seconde Guerre mondiale, des artistes asiatiques, en particulier chinois et japonais, auxquels est consacrée une section. L’exposition éclaire aussi la production artistique des artistes du Maghreb et du Moyen-Orient, dont un ensemble d’oeuvres conséquent, complété d’acquisit ions récentes, est notamment présenté dans la section consacrée aux développements des abstractions dans les années 1950-1970. Sont montrées pour la première fois des oeuvres de Baya, Abdelkader Guermaz, Farid Belkahia, ou encore Huguette Caland. Plus étudiées, mais encore insuffisamment connues, les scènes artistiques de l’Europe centrale, dont certains artistes ont contribué au constructivisme comme plus tard à l’art conceptuel, sont mises en avant. Un accent est porté sur des artistes de pays européens parfois négligés, comme l’Espagne, le Portugal ou les pays scandinaves. S’agissant de l’Afrique, cette présentation comprend pour la première fois une salle évoquant les différentes expressions artistiques qui s’y sont développées durant les années 1950-1970, dont l’histoire documentée reste encore à écrire.
 
Les visiteurs peuvent découvrir plus de deux cents oeuvres inédites de la collection : oeuvres remises en lumière, nouvelles acquisitions et dons. La préparation de cette présentation s’est accompagnée d’un programme de recherche ambitieux sur les collections, ainsi que d’une politique d’acquisition active. L’exposition révèle ainsi toute la diversité d’une collection au premier rang mondial pour sa qualité, mais aussi, ce qui est moins connu, la première pour le nombre de pays et d’artistes représentés.
 
L'Amerique Latine à l'honneur

 L’art d’Amérique latine est présent dans de nombreuses sections de cet accrochage : « Composition universelle » , « Anthropophagie », « Indigénisme », « Art déco », « Totémisme », « Architecture d’Amérique latine », « Cinétisme », et plusieurs salles monographiques. L’exposition révèle l’importance de la collection dans ce domaine : plus de 740 oeuvres, de 176 artistes issus de treize pays différents, parmi lesquelles les fonds historiques remarquables de Joaquín Torres-García, Wilfredo Lam, Roberto Matta. Deux dons exceptionnels de l’artiste Gyula Kosice et de la fondation Jesús Rafael Soto, ainsi que de nombreux dons particuliers d’oeuvres cinétiques et conceptuelles, ont récemment contribué à un enrichissement significatif de la collection, dont cet accrochage témoigne.
 
Collection monde
Par Alfred Pacquement

 Développer une collection internationale a d’emblée été le projet des responsables du musée national d’art moderne dès lors que celui-ci, ayant rejoint le Centre Pompidou, en constituait l’un des éléments fondateurs. À ses origines, c’est-à-dire avant même sa création en tant que musée d’art moderne, deux institutions coexistaient : l’une consacrée aux artistes français (dans l’Orangerie du Luxembourg), l’autre aux écoles étrangères (au Jeu de Paume des Tuileries). Si la création du musée national d’art moderne et son inauguration en 1947 mit fin à cette séparation, le musée se consacra principalement à la scène des artistes installés en France, scène particulièrement riche alors, Paris accueillant des artistes venus du monde entier.
 
La naissance du Centre Pompidou donna l’occasion d’une ouverture internationale déterminée, d’abord vers l’art américain si négligé jusque-là, mais aussi selon diverses opportunités qui permit à la collection du musée de s’élargir considérablement. Les expositions successives couvrant les grands centres géographiques de la planète y contribuèrent, du Japon à l’Amérique latine jusqu’aux « Magiciens de la terre », manifestation qui fit date et dont on célèbrera l’année prochaine le 25e anniversaire.
 
Cette politique s’est amplifiée avec la mondialisation de l’art telle qu’on peut aujourd’hui la constater. Pas une semaine sans qu’une biennale internationale n’ouvre dans un territoire longtemps coupé des grands enjeux de la culture contemporaine. Si les artistes restent attachés à leurs territoires d’origine, ils sont facilement mobiles du fait du développement des réseaux et de la diffusion de l’information. Et si nombre d’entre eux ont des contacts plus ou moins permanents avec telle ou telle capitale occidentale, ils gardent un lien avec leurs pays, contrairement à leurs aînés qui, bien souvent, s’installaient définitivement à Paris, Londres ou New York.
 
Comme il se doit, cette présence d’artistes a pour conséquence celle d’une nouvelle génération de collectionneurs, de galeries parfois, et d’institutions culturelles publiques ou plus souvent privées qui s’établissent dans des pays émergents. Le musée est en contact avec ce nouveau réseau mondial de l’art et engage de nouveaux projets avec ces interlocuteurs. C’est ainsi qu’à côté de la Centre Pompidou Foundation, qui se consacre activement à la scène nordaméricaine et permet de nombreuses nouvelles acquisitions, de nouveaux échanges ont été établis à travers la Société des amis japonais du Centre Pompidou, l’Association America Latina, le Cercle international de la Société des amis du musée national d’art moderne. Autant de créations récentes témoignant de cette ouverture nouvelle. D’autres liens ont été tissés en Afrique du Sud et au Liban, deux scènes particulièrement actives et qui commencent à être bien représentées dans la collection. Le Moyen-Orient, territoire particulièrement dynamique, fait aussi l’objet de beaucoup d’attention. L’Europe centrale et orientale est très soigneusement explorée, comme l’a montré il y a peu l’exposition « Promesses du passé ». Phénomène essentiel de notre époque : la planète artistique s’est élargie et un musée comme le nôtre se doit d’en prendre acte.
 
Femmes artistes du monde entier

 Cette histoire de l’art, ouverte à un plus grand nombre d’expressions artistiques, convoque aussi un nombre accru d’oeuvres de femmes artistes : ce sont quarante-huit artistes de dix-neuf pays différents que les nombreuses sections qui composent l’exposition représentent. Aux côtés des figures reconnues, comme Natalia Gontcharova ou Sonia Delaunay, figurent ainsi des artistes importantes mais dont le rôle et l’oeuvre ont été oubliés ou minorés, alors même que plusieurs d’entre elles, comme Maria Blanchard, Chana Orloff, Pan Yuliang ou Baya, avaient bénéficié de leur vivant de la reconnaissance de leurs pairs et d’une visibilité publique. Avec entre autres, des oeuvres de Frida Kahlo, Suzanne Roger, Maruja Mallo, Tamara de Lempicka, Alicia Penalba, Behjat Sadr.
 
Le monde en revues

 L’exceptionnel fonds documentaire de la Bibliothèque Kandinsky est mis à contribution pour proposer un parcours à travers les modernités au sein même de l’accrochage « Modernités plurielles ». Des revues d’art en provenance de tous les continents (Ma, Zenit, Proa, Život , Black Orpheus, Souffles) sont associées à la présentation des oeuvres et guident la visite. Ces documents, d’une formidable qualité plastique, témoignent des connexions, des échanges – parfois des disputes – animant une scène de l’art moderne déjà beaucoup plus mondialisée que ce que nous en avons retenu.
 
Les modernités asiatiques

 La collection du Centre Pompidou permet de présenter au public à la fois les formes modernistes des artistes asiatiques implantés dans les pays occidentaux (Léonard Foujita, Takanori Oguiss, Liu Haisu, Zao Wou-Ki), et celles des artistes de l’école traditionaliste (« Peintures à l’encre ») qui optent pour une alternative culturelle à la modernité occidentale. Parmi ces artistes chinois et japonais qui adaptent la tradition à quelques-uns seulement des caractères modernes, certains sont aujourd’hui très célèbres, comme Zhang Daqian, Wang Yachen et Xú Bihóng. Introduites pour la première fois dans le parcours du musée, ces oeuvres rappellent le débat nourri qui a agité les communautés artistiques asiatiques, entre la volonté de participer à la modernité européenne et celle d’affirmer une identité panasiatique.
 
Le futurisme international

 L’exposition s’attache à montrer l’amplitude des développements internationaux des avant-gardes artistiques. Les salles consacrées au « futurisme international » montrent la pluralité des réactions à la proposition futuriste : simultanéisme, rayonnisme, vibracionisme, synthétisme… Elles réunissent des oeuvres d’artistes de divers courants, traversées par l’idée de la représentat ion du mouvement et de la vitesse : Balla, Boccioni, Duchamp-Villon, Picabia, Larionov. L’ouverture du champ géographique fait apparaître des oeuvres importantes d’artistes moins connus (Yakoulov, Baranoff-Rossiné, Souza-Cardoso). Un focus redécouvre un artiste injustement oublié, Henry Valensi, dont l’oeuvre « musicaliste » se situe au croisement du cubisme et du futurisme.
 
L’exemple de l’architecture indienne 

 Les productions architecturales en Inde constituent des jalons majeurs de la condition urbaine contemporaine : le rapport de la ville à son milieu naturel, celui de l’architecture à son empreinte culturelle et l’accélération de l’économie industrielle sont abordés frontalement par les architectes indiens depuis les années 1950 et déjouent les traditionnelles oppositions entre Est et Ouest, modernité et tradition, culture savante et vernaculaire, industrie et artisanat, modernité et spiritualité. « Modernités plurielles » présente le travail de l’architecte Raj Rewal (1934-) et les nombreux dessins et maquettes d’architecture dont l’architecte a fait don au Centre Pompidou.